Réchauffement climatique : des données inquiétantes

Le réchauffement du climat n’est pas une vue de l’esprit, mais une bien triste réalité aujourd’hui. Dans son quatrième rapport, le GIEC fait l’amer constat d’une hausse des températures moyennes de l’océan et de l’air. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat révèle également dans ce document une généralisation de la fonte de la glace et de la neige. Cette équipe de spécialistes souligne en outre un accroissement du niveau de la mer. Le GIEC rapporte aussi une augmentation de +1,1° C de la température moyenne à la surface de la planète à compter de l’époque préindustrielle. Toutes ces données sont particulièrement alarmantes d’autant plus que la pollution à grande échelle du globe se poursuit.


Les émissions importantes de gaz à effet de serre à l’origine de l’élévation des températures moyennes

Les émissions croissantes de gaz à effet de serre constituent la principale cause de l’élévation des températures moyennes à la surface de la planète. Les relevées météos fournissent des informations cruciales sur des irrégularités positives de températures. De telles anomalies se répètent au fil des années comparativement aux températures relevées à partir du milieu du XIXe siècle. Selon les climatologues qui œuvrent à sauver notre planète, la hausse des températures est demeurée constante ces trente dernières années. Cette augmentation continue concerne principalement l’hémisphère Nord qui n’a pas connu une telle situation depuis près de 1 400 ans.

De nombreux centres climatiques permettent de disposer de données fiables sur ces changements du globe en publiant régulièrement des informations pertinentes. On peut notamment citer des organismes tels que le Centre national de données climatologiques de la NOAA, le Copernicus Climate change service, l’Institut Godard ou encore l’unité de Recherche de l’Université d’East Anglia. Ces différentes structures jouent un rôle fondamental dans la sensibilisation sur le réchauffement climatique. Pour ce faire, ils procèdent à des relevées de données puis à leur synthétisation en vue d’un meilleur suivi de la progression des températures sur la Terre.

 

Une augmentation de la température moyenne à la surface de la Terre depuis le début du XXe siècle

La température à la surface de la planète a progressé de 0,74 °C depuis le début du XXe siècle, notamment de 1906 à 2005. Toutefois, il convient d’indiquer que cette évolution n’a pas été constante sur cette période. Dès 1976, on observe une accélération de l’augmentation de la température sur la Terre qui atteint 0,19 °C. Ce qui est en parfaite adéquation avec les prévisions des modèles. Quant à la saison 1997-2006, elle se caractérise par une irrégularité positive moyenne de 0,27 °C dans l'hémisphère Sud et de 0,53 °C dans l'hémisphère Nord. Ces données sont à comparer à la normale déterminée sur la période allant de 1961 à 1990. Dans ces différentes régions de la Terre, ces anomalies sont relevées malgré l’enregistrement un ralentissement de l’activité solaire sur cette saison.

Par ailleurs, il importe de souligner que les années les plus chaudes qu’a connues la planète se situent postérieurement à 1997. Sur la quinzaine d’années ayant enregistré des températures caniculaires, on dénombre 14 dès le début du XXIe siècle. Cela dit, 2016 est l’année au cours de laquelle le globe a connu la température la plus élevée. Les autres années les plus chaudes qui suivent sont 2015, 2014 ainsi que 2010. La température des eaux tropicales enregistre une hausse de 1,2 °C au cours du XXe siècle, tandis que celle des océans est de 0,5 °C. Ce qui a contribué au développement d’un blanchiment des récifs coralliens. Le réchauffement entretenu de l’eau entraîne la destruction de la moitié des récifs de corail de l'Océan Indien en 1998, durant la période de fort El Niño.


La question de l’accroissement du niveau des océans et de la fonte des glaces et des glaciers

Le réchauffement climatique a également un impact néfaste sur le niveau des océans. Ces derniers ont captivé depuis 1955 près de 90 % de la chaleur excédentaire stockée dans l’atmosphère. Selon l'US National Oceanic and Atmospheric Administration, la température moyenne de la surface des océans a augmenté de 0,07 °C par décennie. Pour l’Administration nationale des océans et de l’atmosphère des États-Unis, cette évolution à la hausse des températures océaniques s’est produite durant les 100 dernières années de notre ère. Ce centre précise toutefois que cette accélération du réchauffement deux fois rapide à partir de 1985.
Les conséquences de l’augmentation des températures des océans a de graves conséquences sur les glaciers et les glaces.

Cette hausse continue du climat favorise une accélération de processus de fonte des glaciers formant les calottes polaires. Les scientifiques affirment que les glaces ont fondu à un rythme plus rapide pendant ces 20 dernières années qu’au cours des 10 000 années précédentes. Ce qui est assez inquiétant pour la survie de ces glaciers, essentiels pour un équilibre climatique de la planète.

Cette fonte accélérée des glaciers, est à l’origine de l’élévation du niveau de la mer. Un phénomène qui s’intensifie avec l’eau l’écoulement de l’eau de fonte de ces glaces dans les océans. Le moins qu’on puisse dire, cette augmentation du niveau de la mer impacte de manière négative les écosystèmes côtiers. Parmi les problèmes que provoque cette situation, on peut citer la contamination de l’eau de mer par l’eau douce, la perte d’habitats, les inondations ou encore l’érosion. Les humains ne sont pas à l’abri des catastrophes qu’entraîne ce phénomène. Les villes côtières sont fortement touchées par le problème de l’augmentation du niveau de la mer. Celui-ci a progressé de 11 millimètres dans le monde depuis 1992. La vitesse d’élévation du niveau de la mer sera plus rapide si cette fonte se poursuit.


Une accélération des anomalies climatiques et des phénomènes extrêmes

Les irrégularités et les phénomènes extrêmes climatiques dans le monde sont multiples. On peut notamment citer les vagues de chaleur qui se présentent comme l’un des événements les plus extrêmes en rapport avec le climat. Selon un rapport publié en 2013 par le GIEC, elles devraient augmenter non seulement en intensité, mais aussi en fréquence au cours du XXIe siècle. La planète dans son entièreté est touchée par ce phénomène. C’est ainsi le cas de la France qui a été victime d’une importante canicule à l’été 2003. Cette forte chaleur a entraîné le décès de près de 15 000 personnes. Horms l’Hexagone, de nombreuses autres zones du globe ont été éprouvées par des vagues de chaleur depuis 2003. On peut citer notamment la Russie en 2010, le Texas en 2011, l’Australie en 2012 et l’Espagne en 2015.

Les vagues de froid constituent en outre des phénomènes extrêmes dus au dérèglement climatique de la planète. Ces périodes de froid exceptionnelles occasionnent malheureusement des pertes en vies humaines. Enfin, les sécheresses font partie des événements climatiques anormaux aux conséquences désastreuses pour tout le globe. Une zone du monde comme le sud du continent européen et la France sont particulièrement touchées par ce fléau. Le GIEC indique en 2007 que les sécheresses gagnent à la fois en intensité et en fréquence. Par ailleurs, celles-ci peuvent favoriser les feux de forêts et de broussailles comme c’est le fréquemment le cas dans certains pays. Parmi les zones concernées par des feux de forêts récurrents, on retrouve le continent américain avec des pays tels que les Etats-Unis et le Brésil.

Cette liste des phénomènes climatiques extrêmes n’est pas exhaustive. Figurent ainsi parmi les événements et anomalies relevant es effets du réchauffement climatique, les tempêtes et cyclones, les fortes précipitations et bien encore. C’est le lieu de rappeler que chacun doit agir de manière à ralentir le changement climatique.